Comme tu le sais certainement, cher et précieux lecteur, fin avril de cette année, un événement majeur pour la planète Java, va se tenir à Paris : Devoxx France 2012. Pense-donc : pendant 3 jours, du 18 au 20 avril, tout ce que nos contrées comptent de geekos, techos et j’en passe, vont se retrouver à cette occasion, dans un lieu plutôt sympa : le centre de conférence du Mariott, boulevard Saint Jacques, en plein cœur de Paris, à deux pas de Denfert Rochereau.

L’événement est porté par le Paris Java User Group (Paris JUG pour les intimes), association 1901 à but non lucratif. Nous sommes quatre qui portons le projet au jour le jour : Antonio Goncalves (président du Paris JUG, qui aime bien qu’on l’appelle « monsieur le président », souviens-t’en si tu le croises précieux lecteur), Zouheir Cadi (secrétaire du Paris JUG), Nicolas Martignole (qui n’aime pas qu’on l’appelle « le touilleur », ce qui peut être, il faut bien l’avouer, assez tentant), et moi-même, José Paumard, trésorier du Paris JUG, juste là pour faire en sorte que les trois autres ne partent pas avec la caisse. Le Paris JUG est également géré par un conseil d’administration, auquel siège l’un des fondateurs de l’association, David Dewalle, dont le rôle est aussi de surveiller sa bonne gestion. Enfin, nous sommes conseillés historiquement par Port Parallèle, qui porta en sont temps le Paris JUG sur les fonds baptismaux.

Depuis 4 ans le Paris JUG organise des conférences mensuelles, gratuites, sur des sujets techniques qui ont trait à l’écosystème Java.

Le Paris JUG s’appuie aussi sur une équipe élargie, qui permet de gérer l’installation de la salle de conférences, l’accueil des 200 juggers, l’enregistrement des conférences (disponibles sur Parleys), et différentes autres choses.

Devoxx France 2012 est organisée par un comité de pilotage. Oui les têtes sont les mêmes, et c’est normal, c’est le Paris JUG qui organise !

Nous sommes assistés dans l’organisation de Devoxx France 2012 par le fondateur de Devoxx (tout court, car à l’époque il n’y en avait qu’un), Stephan Janssen. Stephan a inventé Devoxx, tout d’abord sous le nom de Javapolis, en 2002. Et nous avons créé un comité technique composé d’indépendants, dont le rôle est de sélectionner les communications (conférences, hands-on labs, etc…) qui seront proposées durant la conférence.

Pourquoi une association pour porter Devoxx France ? Tout simplement pour en garantir l’indépendance de l’événement : il ne s’agit pas pour nous de faire la promotion d’un produit, d’une marque, ou d’une société, pas même de nous-même, mais bien de rassembler des passionnés autour de sujets techniques, dans une ambiance amicale et festive.

Cela ne veut pas dire qu’il n’y aura pas de communication commerciale durant la conférence. Le budget d’une telle organisation est important, et le sponsoring est la seule solution qui nous permette de conserver le prix d’entrée dans des limites raisonnables. La plupart de nos sponsors aident le Paris JUG depuis plusieurs années, parfois même depuis sa création, nous connaissent bien, comprennent l’esprit dans lequel nous travaillons, et jouent le jeu.

Organiser ce genre de choses lorsque l’on est une association, c’est à la fois plus simple, et plus compliqué que si nous étions une société commerciale. Plus simple parce que nos interlocuteurs ont une bienveillance qu’ils n’auraient probablement pas avec une société. Devoxx France n’est pas une opération commerciale, notre but est d’équilibrer un budget, pas de faire une montagne (même petite) de bénéfices. Plus complexe, car une société, notamment vis à vis des banques, offrent un ensemble de garanties que ne peuvent donner les associations. Un exemple simple : proposer le paiement en ligne pour l’inscription nécessite un contrat avec notre banque. Ce contrat n’est pas proposé aux associations, pour pouvoir le signer, il faut une dérogation. Plus complexe enfin, car lorsque l’on négocie la location d’un espace d’exposition huit mois à l’avance, il est dur  (impossible ?) de prouver sa crédibilité et surtout sa solvabilité.

Lorsque tu viendras à Devoxx France 2012, cher lecteur, tu ne seras pas seul. Du moins je l’espère ! N’avoir qu’un seul visiteur sur Java le soir est plutôt reposant, mais un unique visiteur à Devoxx France nous poserait un sérieux souci… Tu verras alors l’espace magnifique de la conférence. Imagine ici des buffets, les stands de nos sponsors, et plusieurs centaines de personnes qui se croiseront d’une conférence à l’autre.

Mais pour le moment, les contraintes sont plus terre à terre. Gérer les soumissions des communications, les inscriptions qui arrivent, les paiements (car oui, figure-toi, précieux lecteur qu’il y a des gens qui sont en train de payer pour pouvoir être la), les demandes des uns et des autres : c’est le travail au quotidien.

Le boulot du trésorier que je suis n’est pas désagréable. Compter les chèques et les virements, vérifier les factures, calculer et recalculer la TVA, faire et refaire les totaux (on m’avait toujours appris que l’addition était commutative, mais en comptabilité, cette propriété ne marche jamais !) est un vrai délice.

Et puis parfois je tombe sur ce genre de clin d’œil collé sur un chèque. Et là je me dis : vraiment ça vaut le coup de faire ce boulot, je sens qu’on va bien s’amuser. Vivement fin avril !