Utilisation de bibliothèques de tags

L'API JSP définit un moyen de définir ses propres tags, et de leur associés des traitement écrits dans des classes Java. S'en est suivi le développement de bibliothèques de tags appelées taglibs, dont certaines sont standardisées dans l'API. Des frameworks entiers, tels que Struts, sont construits en partie sur ces taglibs, qui permettent des traitement très puissants.

Techniquement, une bibliothèque de tags est composée deux deux éléments :

Il est bien sûr possible de créer ses propres bibliothèques de tags, et ce processus, bien qu'un peu technique n'est pas beaucoup plus complexe que de créer une servlet. Cela dit nous ne le décrirons pas ici, nous nous bornerons à décrire quelques éléments de la JSTL, Java Standard Tags Library.

La JSTL se compose de quatre librairies :

JSTL apporte une nouveauté aux JSP : l'utilisation de l'expression language, qui permet de s'affranchir de la syntaxe lourde des scriplets originels. Ce langage n'est pas un langage complet : il permet essentiellement de lire des variables, d'accéder à leurs propriétés, et de contruire des expressions.

En combinant l'utilisation de l'EL et celle des taglibs, on peut construire des pages complexes, avec de l'internationalisation, du contrôle de flux, de l'accès aux bases de données et des éléments XML.

L'exemple qui suit nous montre comment tester si une variable est non nulle en utilisant EL, puis afficher une valeur ou une autre en fonction du résultat de ce test.

Analysons ce premier exemple en détails.

Tout d'abord, on indique que l'on va utiliser une librairie de tags par la déclaration <%@taglib prefix="..." uri="..."%>. Cet élément comporte deux attributs :

Cette déclaration ressemble à celle d'un espace de noms pour un fichier XML. Si l'on développe sa propre librairie de tags, on veillera à la nommer de façon unique.

Une librairie de tags déclare un certain nombre d'éléments XML utilisables dans un page JSP. Ces éléments sont définis dans le standard JSTL, et c'est là qu'ils sont documentés.

On peut paramétrer un tag de deux façon : en lui ajoutant des attributs, ou en lui ajoutant du contenu. Notons que les uns et les autres sont facultatifs

Dans notre exemple, l'élément choose ne prend pas d'attributs, et il possède un contenu fixé. Ce contenu est composé d'autant de sous-éléments when que l'on veut, et d'un unique élément otherwise. Il ne peut pas y avoir de contenu textuel.

De même, l'élément when ne comporte qu'un unique attribut test, obligatoire, et d'un contenu qui peut mélanger du texte et des éléments JSP (donc d'autres tags).

Enfin, l'élément otherwise ne comporte pas d'attribut, et du contenu JSP, tout comme l'élément when.

Chacun de ces éléments est associé à une sémantique très précise. L'élément choose englode une série d'élément when. Chacun de ces éléments est pris un par un par le moteur de JSP. Le premier de ces éléments pour lequel l'argument de son attribut test est true voit son contenu s'afficher. Si aucun élément when ne répond à ce critère, alors c'est le contenu de l'élément otherwise qui est affiché, s'il est présent.

Le choose agit donc un peu comme un switch, en n'affichant qu'un seul élément de contenu parmi une liste.

On notera également l'utilisation de l'élément out, qui affiche la valeur de son attribut value.

Cet exemple nous permet de présenter le fonctionnement général des bibliothèques de tags. La librairie core expose d'autres éléments.